Options de premier recours

Vous voudrez peut-être essayer quelques-unes des nombreuses options qui s’offrent à vous pour diminuer les saignements menstruels abondants, notamment :

  • Blocs réfrigérants – Placez un bloc réfrigérant sur votre abdomen pendant 20 minutes à la fois, plusieurs fois par jour, lorsque les saignements sont particulièrement abondants.
  • Vitamines – Prenez des suppléments de vitamine C, car ils peuvent aider le corps à absorber le fer et possiblement renforcer les vaisseaux sanguins.
  • Fer – Prenez des suppléments de fer, puisque certaines recherches suggèrent qu’ils peuvent diminuer les saignements menstruels.

Options médicales

La plupart des fournisseurs de soins de santé recommanderont de suivre un traitement médical avant d’envisager un traitement chirurgical majeur.

Votre fournisseur de soins de santé pourrait, en tenant compte de vos antécédents médicaux personnels, vous proposer les traitements médicaux suivants si vous souffrez de saignements menstruels abondants et cherchez à en être soulagée :

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) – Ces médicaments réduisent le taux de prostaglandines, lesquelles sont des produits chimiques semblables aux hormones et ont une incidence sur la coagulation sanguine. Ils peuvent ralentir le débit sanguin. Prenez ces comprimés régulièrement, toujours avec de la nourriture, pendant les menstruations afin de bien les réguler.
  • Contraceptifs oraux – Les contraceptifs oraux peuvent réduire les saignements menstruels en empêchant l’ovulation de survenir et en amincissant l’endomètre. Certaines femmes choisissent des méthodes en continu ou à cycle long pour diminuer encore davantage les saignements menstruels. La prise de contraceptifs hormonaux constitue un choix mal avisé pour les femmes qui présentent un facteur de risque à ce sujet. Seules les autres femmes peuvent en prendre.
  • Progestatif –Les comprimés de progestatif atténuent les effets de l’œstrogène dans le corps, ce qui ralentit la formation de la muqueuse qui recouvre la paroi de l’utérus et réduit les saignements. Toutefois, les saignements irréguliers, le gain de poids, les maux de tête, l’enflure et la dépression peuvent en être des effets secondaires et peuvent inciter bien des femmes à chercher une autre option.
  • Agonistes de la gonadolibérine (agonistes de la GnRH) – Ces médicaments sont très efficaces pour réduire le flux menstruel en créant temporairement un état de ménopause chez la femme. Les symptômes ménopausiques font partie des effets secondaires à court terme. La prise à long terme de ces agonistes pourrait entraîner l’ostéoporose, car ces médicaments ont une incidence sur l’effet de l’œstrogène dans le corps.
  • Danazol – Le danazol est une version très affaiblie de la testostérone, une hormone mâle, qui bloque l’effet de l’œstrogène dans le corps. Les menstruations seront interrompues dans un délai de quatre à six semaines. Cependant, l’acné et la diminution de la taille des seins peuvent en être des effets secondaires.
  • Dispositif intra-utérin (DIU) – Le système intra-utérin à libération de lévonorgestrel (Mirena) est approuvé dans le traitement des saignements menstruels abondants chez la femme qui a choisi le stérilet comme méthode de contraception. Le système Mirena libère lentement une faible dose de lévonorgestrel, un progestatif de synthèse, et il peut demeurer dans l’utérus jusqu’à cinq ans. De légers saignements entre les menstruations, particulièrement pendant les trois premiers mois suivant l’insertion, peuvent faire partie des effets secondaires. 

Options chirurgicales

  • Hystérectomie – La majorité des femmes dont les saignements menstruels sont abondants n’ont pas besoin de subir une hystérectomie. Il s’agit néanmoins d’une option de traitement efficace, et de nombreuses femmes choisissent cette option. Il est bon de souligner que l’hystérectomie est une intervention chirurgicale majeure où l’hospitalisation est incontournable, où plusieurs semaines de convalescence sont nécessaires et où la femme sera privée à jamais de sa capacité de concevoir. L’hystérectomie est également associée à de nombreuses complications, dont l’infection est la plus fréquente d’entre elles. Votre fournisseur de soins de santé devrait vous expliquer en détail l’intervention chirurgicale ainsi que les risques et les avantages qui y sont associés. Certaines femmes préféreront l’hystérectomie aux autres interventions chirurgicales; assurez-vous cependant de bien comprendre toutes les options qui s’offrent à vous avant d’arrêter votre choix. Les autres options chirurgicales mineures sont décrites ci-dessous.
  • Ablation de l’endomètre – Dans cette intervention à effraction minimale, la muqueuse qui recouvre la paroi de l’utérus est détruite par le gel, l’électricité, les micro-ondes, les radiofréquences (ondes radio) ou par l’eau chaude. L’intervention s’effectue dans le bureau du médecin ou en consultation externe. La femme prend un faible agent anesthésiant et n’a besoin que de peu de temps pour s’en remettre. L’ablation permet aussi à la femme de conserver son utérus, et, dans bien des cas, les saignements cesseront complètement après l’intervention. Si vous choisissez cette option, assurez-vous de continuer à suivre une méthode de contraception au besoin, car il n’est pas recommandé de tomber enceinte après avoir subi l’ablation de l’endomètre.

D’autres options chirurgicales sont recommandées, notamment la myomectomie et l’embolisation de l’artère utérine, si les fibromes sont à l’origine des saignements.