Lorsqu’une grossesse se termine spontanément avant la 20e semaine de gestation, on dit qu’il s’agit d’une fausse couche. Une fausse couche précoce (qui survient dans les 6 ou 7 premières semaines) ressemble habituellement à une menstruation normale. Une fausse couche qui survient après cette période entraîne des saignements plus importants qu’une menstruation normale et peut également causer plus de crampes. Vous verrez sans doute des tissus et constaterez également de gros caillots. La fausse couche se complète souvent d’elle-même, mais elle nécessite parfois une intervention médicale. Pour éliminer les tissus qui restent dans l’utérus, on a parfois recours aux médicaments ou à une dilatation-curetage. Vous pourriez avoir des saignements pendant une semaine ou deux après une fausse couche.
Normalement, vous devriez avoir votre prochaine menstruation d’ici 3 à 6 semaines après la fausse couche. Si vous éprouvez beaucoup de saignements légers et récurrents, c’est peut-être parce qu’il reste des tissus dans votre utérus; vous devriez donc consulter votre médecin afin de déterminer si vous avez besoin de traitements supplémentaires. Vos menstruations pourraient mettre quelques cycles avant de redevenir régulières; si vous avez subi une fausse couche tardive (entre 12 et 20 semaines de gestation), ce pourrait être un peu plus long. Si vos cycles demeurent très irréguliers, il se pourrait que vous n’ovuliez pas.
Après un avortement, vous devriez vous attendre à avoir des saignements vaginaux pendant 2 à 6 semaines. Vous devriez avoir votre prochaine menstruation dans les 4 à 8 semaines suivant l’avortement. Dans bien des cas, on amorce la contraception hormonale immédiatement après l’avortement. Il s’agit d’une pratique tout à fait sécuritaire qui peut aider à réduire les saignements. Sinon, il est important de vous souvenir que vous ovulerez probablement avant votre prochaine menstruation; assurez-vous donc d’utiliser une méthode de contraception durant cette période. Selon le type d’avortement que vous avez subi, vos premières ou deuxièmes règles après l’avortement pourraient être différentes de vos menstruations normales (plus ou moins abondantes). Si par contre vous constatez la présence de gros caillots ou que vous présentez des saignements abondants, consultez votre médecin, car il pourrait rester des tissus dans votre utérus.
Dans certaines circonstances, vous pourriez vouloir supprimer vos menstruations.
Il est possible d’ajuster le moment de vos règles au moyen des méthodes de contraception hormonale. Parmi ces méthodes, on compte les contraceptifs oraux, l’anneau vaginal, le timbre, l’implant, l’injection et le dispositif intra-utérin. La prise d’une dose d’hormones en continu peut supprimer les menstruations afin de prévenir les symptômes liés au SPM, par commodité (p. ex., pour éviter d’avoir ses règles pendant les vacances) ou pour aider à traiter l’anémie due à une carence en fer causée par des saignements menstruels abondants.
La prise d’un contraceptif hormonal en continu est une méthode à la fois sécuritaire et efficace de limiter les saignements menstruels abondants. Il n’existe aucun risque supplémentaire connu associé à la suppression des menstruations au-delà des risques existants de la prise normale de contraceptifs oraux; en fait, avant la venue des méthodes de contraception moderne, les femmes avaient encore moins de menstruations que de nos jours, car elles éprouvaient une suppression des menstruations en raison des nombreuses années où elles étaient enceintes ou qu’elles allaitaient. Dans les quelques premiers mois de prise d’hormones en continu, vous pourriez avoir des saignements légers ou irréguliers. La plupart du temps, ces saignements cessent après environ 3 mois.
La pilule contraceptive et le dispositif intra-utérin hormonal sont sécuritaires pour la majorité des femmes. En fait, les femmes qui utilisent des méthodes hormonales pour la contraception ou pour supprimer leurs menstruations éprouvent moins d’anémie, s’absentent moins du travail, ont moins d’acné et souffre moins du SPM. Les femmes qui utilisent ces méthodes sur plusieurs années voient leur risque de cancer de l’endomètre ou de l’ovaire diminuer.